Peut-être avez-vous vu passer la publicité transgénérationnelle pour les confiseries Skittles à l’occasion de la fête des mères 2017 ? Une pub décalée à la limite du beurk ! Voire, au-delà de la limite !
Un cordon ombilical lie mère et fils. A chaque fois que la maman avale un bonbon, le fiston en reconnaît le goût : « J’adore manger des Skittles quand tu manges des Skittles », se réjouit-il. Niais.
Qui est mis en scène dans cette séquence trash ? Une mère, certes. Mais l’autre protagoniste, est-ce un Tanguy ou un boomerang kid ? Car attention, ce n’est pas la même chose ! Un Tanguy - comme dans le film d’Etienne Chatiliez (2001) - est un jeune adulte, surdiplômé, qui n’a pas l’intention de quitter le cocon familial. Logé, blanchi et plutôt bien nourri : chez papa et maman, c’est le paradis ! Le boomerang kid, lui, est parti… mais revient chez ses parents par nécessité plus que par envie. Il a divorcé ou perdu son emploi, ou les deux comme pour le personnage campé par Alexandra Lamy dans Retour chez ma mère (2016).
Ce phénomène prend de l’ampleur : il semblerait qu’au Royaume Uni, les boomers voient revenir 13% de leur progéniture !
Quel rôle jouent ces nouvelles cibles marketing en termes de communication ? Quel rôle jouent-ils à la maison ? En difficulté financière, ils ne bénéficient pas d’un gros pouvoir d’achat. Indépendants dans leur décision pour tout ce qui est assurance maladie et aménagement de leur chambre, ils sont prescripteurs pour la voiture, la hi-fi, la technologie… Et pour le reste, un peu comme des ados, ils ne font pas les courses !
Courage !