Elon Musk ne veut plus racheter Twitter : quelle histoire !

Le 8 juillet 2022, Elon Musk a annoncé renoncer à Twitter, et vouloir rompre l’accord de rachat avec le réseau social américain. C’est l’histoire de l’homme le plus riche de la Terre qui tient le monde en haleine, pour un petit oiseau bleu. Racontée comme ça on dirait une fable, mais c’est plutôt un compte !
Si vous avez raté le début
L’homme à la tête de Tesla et de Space X est rentré au capital de Twitter en avril 2022, a lancé une OPA en mai 2022, puis a suspendu les transactions le 13 mai (lire le début de l’histoire).
Pourquoi Elon annule la transaction aujourd’hui ?
La version du milliardaire
Depuis l’OPA, Elon Musk cherchait des poux dans les plumes de l’oiseau : les faux comptes Twitter, que le dirigeant de Tesla estime à 20 %.
Le milliardaire estime donc que le ramage ne se rapporte pas au plumage de Twitter qui n’est plus l’hôte de ses bois.
La version de l’oiseau
Le nombre de faux comptes estimé par les équipes Twitter est de 5 %.
Pour Twitter, tout ce vacarme n’est qu’une stratégie d’Elon Musk pour faire baisser le prix de rachat, voire ne plus acheter du tout. Car pour rompre la promesse d’achat sans histoires, Elon Musk doit prouver que Twitter a menti dans la transmission des données de la société, d’où l’affaire des faux-comptes…
Bref, pour l’oiseau, c’est une ruse de renard Muské.
Comprendre l’histoire des faux-comptes : les bots
Les faux-comptes ne sont pas des comptes détenus par des humains mais par des bots, qui sont des agents logiciels qui tournent sur le net et effectuent des tâches automatisées et répétées. Les Googlebots par exemple (ceux qui scannent les pages de contenus sur le web et les indexent).
Il existe des bons et des mauvais bots (si vous avez vu Terminator, vous le savez déjà ! ).
Les bons bots ne veulent pas de mal aux internautes, les autres, si : ils craquent nos mots de passe, utilisent nos données, créent du contenu spam, entretiennent des conversations avec des humains (c’est méchant ça ;)).
Bons ou mauvais les bots Twitter ?
A priori les deux. Les bons sont tolérés par Twitter : ils publient du contenu automatisé de type météo, cours de la bourse, position du télescope Hubble, etc. Les mauvais sont dans le collimateur de l’oiseau, qui déclare en supprimer quotidiennement et maintenir leur nombre en dessous des 5 %.
Quand Elon musk parle de 20 % de faux comptes, parle-t-il des comptes des bons et des mauvais bots ? Quand Twitter dit maintenir le nombre des faux-comptes en dessous de 5 %, ne parle-t-il que des comptes d’evil bots (mauvais robots) ?
Pour Musk, bons ou mauvais bots, ces comptes ne peuvent pas être considérés comme de l’audience, ne sont pas des cibles publicitaires et modifient les projections économiques.
On n’a jamais vu un bot acheter de la lessive ou une paire de sneakers ?
Que va-t-il se passer ?
Twitter a saisi la justice. Si Twitter gagne, le milliardaire peut être contraint d’aller au bout de la vente. Si Elon Musk gagne, le contrat sera rompu sans compensation.
Le 19 juillet 2022, lors de l’audience préliminaire, la juge du tribunal de Delaware (petit état américain où Twitter a établi son siège) a donné raison au réseau social.
La suite ? Le procès qui opposera le milliardaire et l’oiseau dès le mois d’octobre. La fable de l’oiseau et du renard Muské finira-t-elle par une leçon de morale, ou une entente sur un prix d’achat plus bas ?
Parution : 26/07/2022
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