Faut-il se mettre à nu pour communiquer ?

Le calendrier

Tout bon communicant vous conseillera la transparence en communication, en interne comme en externe. Faut-il pour autant se mettre à walpé ?

A quand remonte le premier calendrier « sexy » ? Nous avons fouillé en vain : nous n’avons pas la réponse. Depuis la nuit des temps sans doute. Ou peut-être depuis l’invention du poids lourd !

En revanche, c’est en 1964 que Pirelli a pris le contre-pied en préférant l’érotisme à la vulgarité, la rareté à l’étalage. Aujourd’hui, seuls 500 happy few reçoivent le célèbre calendrier. En 2001, quand Les dieux du stade ont tombé le caleçon, cette éphéméride musclée présentait un intérêt : on sortait du sexisme de « la femme à poil ». Enfin des hommes nus !

Aujourd’hui, c’est le grand déballage. Fin 2016, certains ont tombé haut et bas pour soutenir des causes : cancer du sein, disparus en mer, mal logés, violences faites aux femmes, maltraitance des enfants… D’autres se sont affichés en tenue d’Eve pour leur propre cause : des infirmières de Pontoise pour dénoncer leurs conditions de travail, des salariés de Saint-Mamet pour soutenir les arboriculteurs… et des marins cotinards pour financer des festivités !

Enfin, d’autres personnes se sont exhibées pour le fun ou le buzz : le club moto Boussaquin, les adhérents de la salle de sport FD Studio, la classe d’un lycée d’Avignon…

Devant cette surenchère de chair, on se questionne sur la démarche « échange fesses contre articles dans la presse ». Certes, sans feuille de vigne on génère du buzz… mais qui de l’image de la cause, de l’entreprise ou de soi in fine ?

Parution : 09/02/2017

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