e-marketing

Soyons bien clairs : nous n'avons rien contre les techs. Au contraire, nous avons besoin d'eux et de leurs compétences pointues. Nous les considérons comme des partenaires indispensables. Des professionnels qui vont mettre en œuvre une partie de la machinerie nécessaire pour atteindre l'objectif que nous avons défini en amont, avec le client.
Ce post n’est donc pas un post à charge... mais un petit coup de gueule quand même :)


Qu'est-ce le e-marketing ?

Depuis quelques années, on entend beaucoup parler de e-marketing, ou de webmarketing ou encore de marketing digital.
En quête d'une définition synthétique, nous avons lu des aberrations du type « Le marketing digital, contrairement au marketing traditionnel, met le client au cœur de sa stratégie » !
Comment écrire une telle ineptie ? Le mot marketing lui-même transpire le client. Comme il s’agit d’un anglicisme, allons donc faire un petit tour dans l'un des dictionnaires faisant autorité outre-Manche : le Merriam-Webster. Et que nous dit cette référence ? Que le marketing est :

Traduction :

On entend bien par là, qu’il s’agit de VENTES donc de CLIENTS. C’était le cas hier, ça l’est aujourd’hui, et ça le sera encore demain. Que l'on accole ou pas un « e », un « web » ou un  « digital » au mot marketing !

Cette tentative de ringardiser le marketing au nom de nouvelles technologies est déplacée. Qu'il soit digital ou pas, l’essence même de ce métier est inchangée, seuls les outils diffèrent. Le e-marketing est donc du marketing, mais avec la technologie d'aujourd'hui.


Comment les "techs" induisent les clients en erreur ? 

Que se passe-t-il, pourtant, aujourd’hui ? Tout le monde est obnubilé par le « e » alors que ce qui reste essentiel est la réflexion « marketing ».

Qu’est-ce qui se cache derrière ce « e » ? De la technologie, donc des techs. À savoir des développeurs, qu'ils soient full-stack, front-end ou whatever ! Et parmi ces "techs", certains profitent de leur maîtrise technologique pour se faire passer pour les nouveaux chantres du marketing.

Voilà concrètement ce que nous constatons sur le terrain. Des "techs" rencontrent des entreprises et leur chantent les louanges d’un chatbot, d’un CRM, d’une e-présentation, d'un site e-commerce ou encore du marketing automation. Éberluées par la magie de ces outils où "tout fonctionne en un clic", ne voulant pas perdre la face devant des flots de mots nouveaux aux sonorités branchées, et surtout croyant avoir trouvé l’e-poule aux e-oeufs d’or, les entreprises signent. Et puis, quelque temps plus tard, elles nous appellent et nous disent : "J'ai besoin de toi. Peux-tu m'aider ?"

Pourquoi ? Parce que ce qu’ils ont acheté est une coquille vide. Voire une coquille qui ne correspond même pas à leurs besoins. Prenons le cas de ce client qui a acheté une solution de marketing automation. Que peut-il en faire ? Rien. Car oui, ça marche en un clic à condition d’être paramétré, à condition de rentrer toutes les bases de données clients et prospects, à condition de former la force de vente. Et surtout à condition de s’adresser à une cible en phase avec le digital. Et ce n’est pas le cas de ce client justement ! Il pourra générer tous les mails automatisés qu’il veut, sa cible est mega traditionnelle au point de n’avoir qu’une seule adresse générique par boîte. Un simple "contact@". Les e-oeufs d’or lui coûtent en fait la peau de l'e-cul de la poule !

Des exemples comme celui-ci, on en a à la pelle. À la pelleteuse même. Des clients qui se retrouvent avec un Prestashop vide, un site internet sans design, un template inadapté aux produits à commercialiser, un outil d'e-mailing performant sans message, sans visuel et sans liste de destinataires dûment qualifiée et configurée... Ainsi de suite.

Alors, voilà, notre coup de gueule est simple : un tech est un tech. Il maîtrise une technologie mais il n'est ni conseil en marketing et communication, ni concepteur/rédacteur, ni graphiste. Il ne va ni analyser le besoin du client, ni créer la "part de rêve" d'une marque ou d'un produit. Le rôle des équipes tech est de mettre en œuvre le cahier des charges défini en amont par l'agence de marketing ou de communication. Un rôle essentiel, mais circonscrit à la mécanique au sens propre et noble du terme.

Vous n'êtes pas convaincu ? Alors posez-vous cette question :  comment faites-vous quand vous êtes souffrant ? Allez-vous voir l’installateur du scanner ou un médecin ? On est d'accord : seul le médecin saura diagnostiquer s’il vous faut un scanner ou pas. :-)


 

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