Norman et Cyprien, les plus gros faiseurs de vues français.

Un vent de liberté a soufflé sur le net avec l’arrivée de « youtubers » ces dernières années. Cyprien , Norman et autre EnjoyPhoenix ont connu la bouffée émancipatrice qui avait emporté les radios libres dans les années 70. 

Mais voilà, qu’en est-il aujourd’hui ? Ces youtubers - Oops sorry, vloggers* now ! - sont-ils toujours des créateurs libres, des voix indépendantes ?

Début septembre, des plaintes ont été déposées aux USA pour pratique trompeuse (lien : http://www.gameblog.fr/news/53206-le-gouvernement-americain-epingle-des-youtubers-pour-publici): des vloggers ont reçu jusqu’à 30000 dollars de la part de Microsoft pour diffuser des vidéos faisant l’apologie de la Xbox One. La multinationale leur avait adressé des éléments de langage, à savoir une liste détaillée des messages à faire passer auprès de leur jeune public. Outre-Manche, les vloggers doivent désormais indiquer clairement lorsque leurs vidéos sont financées par une marque.

En France, l’Express (lien : http://www.arretsurimages.net/breves/2014-12-10/Youtubeurs-les-liaisons-dangereuses-de-Cyprien-avec-la-pub-L-Express-id18297) révélait déjà en décembre dernier le financement de vidéos de Cyprien par des marques.

L’objectif n’est pas de dénoncer des relations commerciales entre marques/agences et vloggers … même si l’on regrette la fraîcheur de la spontanéité et de l’indépendance ! En revanche, il est important d’éviter que le consommateur soit dupé par une publicité déguisée. D’autant plus que ces « influenceurs » ont un public jeune, aisément malléable.

Apporter de la clarté sur les relations entre vloggers et marques, c’est aussi mettre sur le même pied d’égalité l’ensemble des supports. L’obligation existe pour les supports traditionnels : les publi-rédactionnels doivent être clairement identifiés. Ne serait-il pas pertinent que les vloggers soient soumis aux mêmes règles de transparence lorsque leurs « vlogs » flirtent avec la publicité ?

* néologisme mixant « vidéo » & « blogger »... car ils ne sont pas que sur Youtube !

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