Wokisme, healthwashing, quiet quitting, greenwashing : on en parle ?

wokisme, greenwhasing, etc.

Comme pourrait dire un sociologue cartésien : "Je nomme, donc je suis" ;). Chaque époque engendre ses mots. On en a choisi 4 qui qualifient assez bien celle du moment, et qui viennent tous d’Outre Atlantique. Si les ricains n’étaient pas là…


Greenwashing

Ce mot, vous le connaissez déjà, il est limite galvaudé. Le greenwashing, ou en français éco-blanchiment, est une technique de marketing et de communication qui donne une image faussement écologique ou éthique à une entreprise ou à un produit pour mieux le vendre.
À l’heure du développement durable et de la RSE, il est vrai que tout le monde se veut un peu plus vert, mais attention, n’est pas écolo qui veut, mais qui l’est. Le greenwashing est devenu tellement courant, que l’ADEME y a consacré un guide. Pourquoi on vous en parle alors qu’on est sûr que vous connaissez déjà ce terme ? Pour vous présenter une tendance du même acabit : le healthwashing.

 

Healthwashing

On reste dans la lessive, mais au lieu de sortir plus vert du tambour, on en ressort plus sain ! Courant dans l’industrie alimentaire, les arguments « santé » des produits dans les rayons peuvent carrément être mensongers. Le cas le plus célèbre est celui d’un yaourt qui promettait une amélioration du rythme intestinal et une régulation du système digestif. Après avoir été attaquée en justice, la marque a opté pour une promesse moins « médicale » : l’amélioration du bien-être intérieur…
Pour compléter notre gamme de lessives, sachez que l’on parle également de pinkwashing, qui à l’instar du greenwashing et du healthwashing, repose sur l’utilisation d’arguments pas toujours fondés pour faire la promotion de produits ou d’entreprises. Le pinkwashing est utilisé pour se donner une image engagée pour les droits des femmes ou des LGBT.


Wokisme

Si vous êtes adeptes de cuisine asiatique, vous savez ce qu’est le wok, cette poêle convexe qui accueille tous les ingrédients choisis pour composer votre plat. Et bien le wokisme, ça n’a rien à voir avec ça :D.
Le terme vient de l’Américain « woke » pour « awake », qui veut dire « éveillé, conscient ». Conscient des injustices sociales, du racisme et du sexisme. Véritable mouvement social aux Etats-Unis, le terme entre aujourd’hui dans le langage commun et dénonce des actes de discrimination discrets voire inconscients, et la préférence pour les hommes blancs hétérosexuels dans beaucoup de secteurs.


Quiet Quitting

Un joli mot, presque un murmure… Le quiet quitting, littéralement la démission silencieuse, est une situation de travail dans laquelle un salarié décide d’en faire le minimum au boulot. Phénomène récent (promu notamment sur TikTok) et revendiqué par les jeunes générations d’actifs qui assument travailler à hauteur de leur salaire et pas plus, le quiet quitting est un désengagement professionnel qui répond plus à une envie de privilégier sa vie personnelle qu’à un réel désir de démission. Concrètement, ça signifie, pas d’heures supp, pas de responsabilité, pas de connexion pro en dehors des heures de bureau, etc.
On pourrait résumer la tendance par cette phrase : travailler pour vivre, et non pas vivre pour travailler. Du coup, ça vous parle plus le quiet quitting non ?

Wokisme, healthwashing, greenwashing, pinkwashing ou quiet quitting sont des tendances qui reflètent une société sensible aux questions sociales, à l’environnement, à la santé et au bien-être.
Le marketing surfe toujours sur les tendances sociétales. En revanche, en communication, mieux vaut être factuel et éviter de mettre en avant des arguments qui ne sont pas conformes à la réalité, même si c’est dans la mouvance !

Parution : 28/03/2023

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